Croisière Corse

En septembre 2007, 34 membres du Hannut Chapter de Belgique on enfourché 17 motos et un tricycle pour entamer leur tour de la Corse. Jo McIntosh nous raconte ce voyage de rêve

Après de nombreux mois de préparatifs, le jour J est finalement arrivé. Notre voyage allait nous emmener à travers la Belgique jusqu’à Toulon, en France, où nous allions prendre un bateau à destination de la Corse. Nous avons parcouru 1140 km en deux jours pour atteindre le port. Notre itinéraire nous a menés dans le Jura où nous avons pu faire de la moto tout en profitant d’un paysage spectaculaire. Après notre traversée nocturne, nous sommes arrivés à Bastia, en Corse.

Lors de notre première matinée en Corse, nous avons débarqué et, à 8h30, le directeur du Testa Mora Free Chapter, Thierry, a ouvert son magasin. Il nous a accueillis comme s’il nous connaissait depuis toujours ! Avant de partir, il nous a expliqué les dangers que l’on peut rencontrer sur les routes corses (vaches, moutons et même chevaux sur les petites routes étroites et sinueuses par exemple). Il nous a ensuite accompagnés pendant quelques kilomètres pour sortir de la ville.

Peu après, nous avons attaqué les routes de montagnes pleines de méandres, en direction de Cervione. Nous nous sommes divisés en trois groupes pour appréhender ces routes sinueuses et difficiles. Nous nous sommes regroupés à Ponte Leccia et avons roulé ensemble jusqu’à Corte, où nous allions passer la nuit.

Le lendemain, nous avons quitté Corte pour Vivario, puis nous avons emprunté une route très étroite et pleine de virages jusqu’à Ghisoni, sur laquelle des vaches et des chèvres se promenaient tranquillement devant nous. Nous avons continué jusqu’à Ghisonaccia, où nous avons déjeuné dans un excellent restaurant, Le Cintra. Nous avons poursuivi notre route sur la N196, jusqu’à Solenzara, où nous avons fait trempette dans une mer des plus bleues avant de continuer jusqu’au col de Bavella, dans les montagnes de l’Alta Rocca.

Nous avons quitté le col, sans auparavant oublier de prendre une photo au pied de Notre Dame des Neiges, et nous nous sommes dirigés vers Zonza et Porto Vecchio où nous allions avoir une journée de repos. Nous sommes descendus à l’hôtel Golfe, juste un peu en dehors de la ville, et nous avons pris un petit moment de détente bien mérité au bord de la piscine avant le dîner.

Un excellent petit déjeuner nous a bien calés pour une journée de repos et de loisirs lors de laquelle nous avons fait un peu de tourisme. Deux groupes sont partis à Bonifacio pour visiter son superbe château, la vieille ville et l’impressionnant port. Un autre groupe est allé au port, a loué un bateau et a longé la côte jusqu’à Bonifacio. Certains de nos collègues étaient partis à la découverte des plages de la région, avec leurs eaux d’un bleu turquoise. Une chose est sûre : inutile d’aller aux Caraïbes ou aux Maldives pour trouver des plages magnifiques.

Bien reposés, nous avons quitté Porto Vecchio le lendemain pour nous rendre à Ajaccio. Nous avons emprunté la N196 jusqu’à Sartene où, à notre grande surprise, une vache se promenait paisiblement au milieu des voitures ! Après nous êtres arrêtés sur la place de la ville, nous nous sommes une nouvelle fois divisés en groupes car la route était plus sinueuse et plus étroite.

Nous sommes partis vers Propriano, Porto Bello. A la baie de Valinco nous nous sommes détendus dans un cadre idyllique, juste en bord de mer. Nous avons pris des rafraîchissements au restaurant La Crique et nous nous sommes baignés dans les eaux limpides. Paradisiaque ! Nous avons poursuivi notre route sur la D577 en direction du col d’Abbarta d’où nous pouvions voir les Iles Sanguinaires, au loin, et nous sommes alors descendus vers Ajaccio où nous allions passer la nuit suivante.

Nous avons quitté Ajaccio pour Calvi en longeant la côte sur la D81. Avant d’arriver à Cargese, nous nous sommes arrêtés sur la superbe plage de Pero avec le motel Ta Kladia au bord de la mer. Ce fut ensuite Porto, par les Calanches de Piana, des pitons rocheux, des colonnes et des formes étonnantes taillées par le temps, le vent et la mer. A plus de 300 mètres de haut, ces rochers se projettent dans la mer où vous pouvez voir leur réflexion.

Nous avons dégusté des fruits de mer de la région dans le petit port de Porto et avons ensuite poursuivi notre route jusqu’à Galeria où nous nous sommes arrêtés sur la plage de galets pour nager. D’autres membres du groupe ont suivi un autre itinéraire “touristique” et après quelques kilomètres sur un chemin cahoteux, ils ont été attirés par une cabane au bord de la route. C’est alors qu’ils ont rencontré Pascal, un jeune berger qui a joué des chansons corses pour eux sur sa guitare. C’est un moment qu’ils n’auraient manqué pour rien au monde ! Ce fut alors leur tour de chanter et c’est Marc qui a commencé. Francis Cabrel peut se tenir à carreau !

Le même soir, nous sommes arrivés à l’hôtel Mariana, qui donne sur la baie de Calvi. Une zone clôturée avait été organisée pour garer les motos. Après les démarches d’enregistrement, nous nous sommes promenés jusqu’au château qui surplombe la ville et le port, où nous avons passé la soirée dans un bon restaurant avant de nous coucher.

Et maintenant la dernière étape, l’Ile- Rousse, le Désert des Agriates et une pause à St Florent où notre ami Thierry nous a rencontrés pour le déjeuner.  Et c’est avec un sentiment de tristesse que nous sommes retournés à Bastia, par Centuri et Macinaggio. Là, nous avons fait nos adieux à Thierry et à 21h00 nous avons pris le bateau à destination de Toulon.

A Toulon, Jean-Claude Sauve du Fréjus Chapter nous attendait pour nous emmener à Bandol où il avait préparé un petit déjeuner digne de vignerons champenois (saucisses, pâté, baguettes etc.). Nous avons ensuite pris l’autoroute jusqu’à Valence. Une partie du groupe a rendu visite à la concession de St Marcel Les Valences, et les autres sont restés sur l’autoroute jusqu’à Dole.

Après notre visite de la concession et un excellent repas, nous avons traversé la ravissante vallée de la Drôme sur des routes secondaires, jusqu’aux alentours de Lyon où nous avons repris l’autoroute.

Nous avons passé notre dernière soirée dans le même hôtel et au même restaurant que le premier soir, avant de retourner chez nous près de Jambes, le lendemain.

Et c’est ainsi que se termine l’histoire d’un excellent voyage dont les sons et paysages sont gravés à jamais dans nos mémoires. J’espère refaire ce fabuleux trajet avec d’autres motards du Chapter l’année prochaine.