La vie sur deux roues

C’est la conduite qui a réuni le couple britannique Caylee et Grant, et le ciel est désormais la seule limite de ce couple en quête de sensations fortes
Caylee Hankins et Grant Martin forment un couple très créatif : elle, photographe à Londres, est spécialisée dans la mode et le style de vie, tandis que lui est un artiste tatoueur à Maidstone dans le Kent. Mais leur histoire renferme bien plus, et les motos en sont au cœur.
Grant participe à des courses de Flat Track et est en tête du championnat britannique Hooligan avec sa Street Rod® 750. Caylee elle aussi participe à des courses. C’est d’ailleurs comme ça qu’ils se sont rencontrés : « Je conduis des motos depuis trois ans. L’année dernière, je suis entrée dans les qualifications de la DirtQuake Rookies, en première et deuxième positions, puis je suis tombée et j’ai raté la finale ! Mais Grant m’a vue essayer d’aller chercher la victoire, et il est venu me parler, et c’est là que tout a commencé. »
Grant vient du motocross, qu’il pratique depuis son plus jeune âge : « Je n’ai pas eu le choix, papa m’a mis sur une moto dès qu’il a pu ! J’ai participé à des courses nationales et je suis même allé en Australie en quête d’une carrière professionnelle. Mais j’en ai eu marre de me blesser et j’ai arrêté. »
Cependant, le besoin de vitesse ne l’a jamais vraiment abandonné : « Il y a un an, je me suis tourné vers le Flat Track, avec une moto fournie par Harley-Davidson Maidstone, que mon père a retouchée en deux semaines. La course reste toujours la course, et difficile, comme il se doit. Mais le Flat Track est bien plus sûr que le motocross. Et le décor est génial. C’est un sport peu pratiqué, même au niveau national, avec peut-être 160 pilotes, et c’est ce qui m’a attiré. »
Caylee confirme : « Je pense que comme peu de personnes le pratiquent, tout le monde a du temps pour les autres. Et même si la course Hooligan est peut-être l’événement principal, car même les types de catégorie professionnelle adorent regarder défiler les énormes V-Twin autour de la piste, il existe de nombreuses autres courses, chargées d’action. »
Avec 12 motos sur la grille de départ, des qualifications sur six tours et une finale sur huit tours, il y a une raison pour laquelle les courses Hooligan sont celles qui attirent le plus l’attention. C’est un spectacle à l’ancienne qui affiche talent, bravoure et sens tactique sur des motos qui incarnent l’esprit même de la conduite. Les courses sont parfois en nocturne, sous l’éclairage des projecteurs, ce qui rajoute un peu plus d’émotion pour le public et de pression pour les pilotes.
Tourisme en Croatie
Les compétences de Grant ont été mises à l’épreuve plus tôt cette année lors de l’événement de la presse internationale Harley-Davidson® Ride, Ride, Slide! qui s’est tenu en mai en Croatie. Un groupe de journalistes moto du monde entier a pris part à une virée de trois jours en Harley® : une journée de tourisme avec des modèles Road Glide® et Street Glide® ; une journée de grands virages sur les nouvelles Iron 1200™ et Forty-Eight® Special de 2018 et toute une journée pour découvrir le Flat Track sur des Street Rod® 750 très personnalisées, sous les instructions de Grant et de l’ex-star de MotoGP et WSB, Rubén Xaus.
Grant a adoré s’impliquer : « C’était vraiment sympa d’échanger avec les journalistes et d’écouter leurs histoires. Pour la plupart d’entre eux, c’était leur première expérience de Flat Track, et les regarder passer d’une grande anxiété le matin à un engagement total l’après-midi était incroyable. J’adore partager mes connaissances. Et c’était si bien. Chaque jour, je découvrais un nouveau groupe de personnes avec lesquelles rouler, et à la fin, j’ai été impressionné par la qualité de la plupart des pilotes. »
Caylee et Grant ont également eu le temps de s’éloigner des pistes, et de rouler sur les routes sinueuses de la Croatie sur leurs deux nouvelles Sportster®. Grant avait une Forty-Eight depuis deux ans, et était impressionné par ce qu’Harley avait réussi avec la nouvelle Forty-Eight Special : « La façon dont la nouvelle moto est configurée avec les mini-apes est exactement ce que j’avais fait à la mienne. C’est formidable de voir un fabricant qui observe ce que font les gens dans le monde, en dehors des concessionaire et d’être réactif à ce point. »
Caylee était elle aussi captivée par les possibilités de la Forty-Eight Special : « Elle prend si bien les virages, et le sentiment d’accélération est vraiment spécial. Je me suis sentie tout de suite à l’aise et je me suis rapidement habituée à la position de conduite les pieds en avant. Je gérais avec aisance la moto, son faible centre de gravité y était pour beaucoup. »
Se perdre un moment
Grant a aimé la simplicité du style de l’Iron 1200 : c’est une moto prête à rouler, vraiment épurée sans tout ce qu’un propriétaire doit normalement trier. Elle est aussi bien que la Forty-Eight Special mais les sensations sont différentes, de par sa position de conduite et ses pneus plus fins.
« Nous avons partagé un grand moment après avoir roulé toute la journée : nous nous sommes arrêtés au milieu de nulle part, en haut d’un parc éolien, et avons profité d’une vue dominante sur les montagnes derrière nous. C’était tellement calme et à couper le souffle. »
Caylee fait écho à ces pensées : « Nous étions complètement perdus à ce moment-là, coupés du reste du monde et dans une région magnifique. C’est ce que font les motos : elles nous transportent, bien sûr, mais elles sont aussi bien plus que cela. Elles vous emmènent à des endroits où vous ne seriez jamais allé autrement, d’une manière qui vous fait sentir tellement plus vivant. Venant de Londres, je suis toujours à l’affût des voitures autour de moi, mais là, c’était la liberté. Un bon goudron, l’absence de circulation, les habitants chaleureux, le temps magnifique, bref, cela a été un moment merveilleux. »
Pour ces deux-là, c’est en moto, ou rien. Ils roulent et font des courses ensemble pour le plaisir, et prévoient un avenir qui tourne autour des motos, d’un point de vue professionnel et personnel. Les voyages sont en tête de liste : les États-Unis, l’Amérique du Sud et surtout l’Inde sont à l’ordre du jour, lorsqu’ils décrocheront des pistes. Ils ont à l’esprit de vivre une vie sur deux roues, comme le résume Caylee : « Nous voulons juste manger, dormir et rouler... » Amen.
Texte : Alex Hearn | Photos : Jordan Pay